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Situation sociale : un lourd passif

L’indépendance de l’Arménie a donné lieu à des bouleversements économiques et sociaux: baisse des revenus, pauvreté, émigration…ont étaient le lot de beaucoup d’Arméniens ; le taux de pauvreté était proche de 50%.

Mais progressivement la situation s’est améliorée grâce à l’accroissement de l’activité économique, l’apport des émigrés, les aides des institutions internationales et de la Diaspora ; le taux de pauvreté s’est stabilisé autour de 25%. Il y avait espoir que la  situation s’améliore progressivement malgré des handicapes structurels tels que le manque de compétitivité, la présence d’une oligarchie puissante, la non-diversification de la production et des exportations.

Le conflit russo-géorgien de 2008, et surtout la crise internationale, ont complètement modifié cette donne et en 2009 le PIB du pays a enregistré un recul de 14,4%, des dizaines de milliers d’émigrés arméniens de Russie sont rentrés au pays et l’activité s’est considérablement ralentie, donnant lieu à une brusque aggravation de la situation sociale.

La pauvreté
Parallèlement le taux de pauvreté à fait un bond spectaculaire : 27,6% en 2008, 34,1% en 2009,  35,8% en 2010 et en 35% 2011. C’est la situation des tranches les plus vulnérables de la population qui s’est aggravée le plus : parmi les familles de 4 enfants et plus 71% sont pauvres et 26,4% extrêmement pauvres.

On considère que 41,4% des 300 000 enfants du pays vivent dans des milieux pauvres ; c’est le groupe de population le plus vulnérable. Par ailleurs, parmi les enfants handicapés 54% sont pauvres et 5% très pauvres ; ils constituent le 2ème groupe le plus vulnérable.

Mais ce n’est pas uniquement la crise de 2009 qui est responsable de cette situation. Ainsi,  20% des habitants de la ville de Gyumri sont considérés comme pauvres et 6 500 familles vivent encore dans des habitations provisoires suite au tremblement de terre de 1988 ; 3 500 d’entre elles, n’étant pas victimes directes, ne seraient pas éligibles pour recevoir une nouvelle habitation. Ici, ce n’est pas la crise de 2009 qu’il faut incriminer uniquement, l’Etat a eu plus de 20 ans et des aides extérieures importantes pour améliorer les conditions de vie dans cette ville.

Les taux les plus élevés de pauvreté, de sans abris et de chômage sont enregistrés dans la région de Chirak dont Gyumri est le chef-lieu. Le taux de pauvreté y est de 47,2% alors que la moyenne est estimée à 34,1 %.

Les revenus
Face à cette situation, début 2013, le gouvernement a augmenté les salaires moyens et minima ainsi que les retraites, les subventions et les aides (*). Ainsi :

– depuis le 1er janvier 2013, 1e salaire minimum est de 35 000 AMD (64€) et 10% des 470 000 salariés ont un salaire compris entre 30000 et 40000 AMD (55 à 73 €) (**).
– le salaire moyen a été de 119 482 AMD en 2012 (217€).
– la retraite moyenne est passée de 28 700 à 31 000 AMD (76,5 $) (500 000 bénéficiaires soit 16% de la population).
– Les subventions aux familles à bas revenus sont de 29 350 AMD/mois (72 $) après augmentation de 9%.
– Les allocations de naissance ont été aussi plus conséquentes.

Mais ces améliorations sont insuffisantes et l’augmentation des prix des denrées alimentaires reste un problème majeur pour beaucoup de familles. Le panier de la ménagère a été estimé à 52 038 AMD (95€) par  la Direction des Statistiques, pour le quatrième trimestre de l’année dernière. Par ailleurs, l’écart entre les plus démunis et les plus bien lotis est important : selon une enquête, les ménages à revenus élevés consommeraient 5 fois plus de produits alimentaires que ceux à faibles revenus.

Les conséquences sociales
Les conséquences de la pauvreté et des bas revenus par rapport au coût de la vie se sont fait ressentir fortement sur bon nombre de comportements : émigration, limitation des naissances, augmentation des pathologies de diverses natures et modification des comportements sociaux d’une manière générale.

L’émigration. En 2012 le nombre des départs a été supérieur à celui des arrivées de 42 764 (tous moyens de transport confondus). Ce chiffre donne une idée de l’importance de l’émigration. Le plus souvent ce sont des départs pour raisons économiques.

Le niveau de la pauvreté et des revenus semble avoir influencé l’évolution des naissances durant ces 2 dernières années et les prévisions ne sont pas favorables à une augmentation naturelle de la population malgré quelques programmes d’encouragement des naissances : augmentation des allocations de maternité, services de santé gratuits pour les enfants, crédits préférentiels pour l’achat d’appartements pour les nouveaux couples.
On signale aussi une augmentation du nombre d’avortement.

Par ailleurs, l’Arménie est classée 3ème au monde par le nombre de décès en raison du taux élevé de tabagisme : 54,7% des hommes âgés de 20 à 65 ans fument, contre 7,7% pour les femmes. Chaque jour les Arméniens dépensent 1 million de dollars en achat de cigarettes.

Pathologies de diverses et modification des comportements sociaux.
Certaines maladies sont en recrudescence. Entre autres le diabète, les troubles mentaux, les maladies de la vue, les maladies des seins, le taux d’infertilité est aussi de plus en plus élevé.
Le diabète : Le nombre de diabétiques serait de 56 000. C’est le taux le plus élevé dans la région.
Les troubles mentaux : 44 000 personnes en souffriraient, soit 1,5% de la population.
Les maladies de la vue : myopie, rétinopathie, glaucome, kératocône.
Les infections sexuellement transmissibles : Sida, VHI sont largement répandus parmi les migrants en Russie et Ukraine.

Le taux élevé d’infertilité.
Les cas de stérilité ont aussi augmenté ces dernières années. Le taux d’infertilité est de 16,8% pour les femmes et 11,8% pour les hommes ; un taux supérieur à 15% peut avoir des conséquences négatives sur le renouvellement des générations.
Un couple sur quatre ou cinq souffrirait de stérilité, mais 70% n’auraient pas les moyens de subir un traitement.

En conséquence, les femmes font de plus en plus appel à l’insémination artificielle. Le coût de ce type de traitement varie entre 2940 à 4170 $.

L’infertilité des couples a souvent pour origine des virus attrapés par les hommes qui ont passé de longues périodes à l’étranger pour des raisons professionnelles et qui les transmettent ensuite à leur conjoint. Ces virus affectent souvent les capacités reproductives.

Autres conséquences
Ici il faut mentionner l’augmentation de la prostitution interne et externe, l’augmentation du nombre de suicides et la recrudescence des violences domestiques : 39% des femmes en seraient victimes pour des raisons psychologiques, sexuelles ou financières.
Récemment, 6 femmes âgées de 21 à 50 ans sont décédées suite à des violences physiques de la part de leurs maris ou beaux-pères ; elles ont laissé 12 orphelins.
Certaines ONG essaient d’apporter une aide qui reste toutefois insuffisante (centres d’accueil,  centres d’appels).

L’Arménie se classe en 92ème position en matière d’égalité des sexes.

La situation sociale d’un pays ne peut s’améliorer qu’avec l’amélioration de la situation économique et l’évolution positive des mentalités.
L’émigration, la dégradation de l’environnement économique, le manque d’investissements, la lutte contre l’économie souterraine, la libéralisation de l’étau oligarchique (affaire Carrefour) sont quelques-uns des défis que l’Arménie doit absolument surmonter.

Gérard Achdjian
APRICOT Group
Mise en relations d’affaires avec l’Arménie
www.apricotgroup.eu                                                                             
* Pour des informations détaillées sur l’économie de l’Arménie, veuillez consulter le site  www.gab-ibn.com       
* *1€ = 555 AMD

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